Un article de Alain Boudet – Dr en Sciences Physiques
Résumé: Les circonstances de notre vie ne se produisent pas par hasard. Elles sont la projection manifestée de nos pensées, le plus souvent à notre insu. Des observations scientifiques multiples confirment l’influence de la pensée sur la matière au niveau atomique. Toutefois, la manifestation de nos pensées dans la matière est commandée par l’impact émotionnel que ces pensées exercent sur nous. Les émotions agissent comme de puissants aimants. En étudiant attentivement et en comprenant ce processus, nous pouvons examiner nos conditions de vie douloureuses pour mettre à jour les pensées et les sentiments négatifs inconscients qui les sous-tendent. Nous pouvons alors les transformer et créer une vie qui soit à l’image de nos aspirations les plus élevées. Enfin, munis de cet outil de transformation, élargissant notre vision, nous pouvons participer à l’établissement de la paix et de l’harmonie sur la Terre. Il est urgent de le faire.
Les événements et les circonstances de votre vie reflètent très exactement les pensées et les sentiments que vous émettez au cours de vos journées. Ils en sont la projection directe.
Que pensez-vous de cette affirmation? Qu’évoque-t-elle pour vous?
Je construis ma vie par mes actions
Cette affirmation en préambule à cet article peut vous sembler d’une grande évidence. Car, nous le savons communément, nous vivons la vie que nous nous construisons. Elle découle de nos réflexions.
Par exemple, si j’exerce un certain métier, c’est parce que j’ai acquis les compétences correspondantes en suivant des études et des apprentissages. Si je suis artisan ou commerçant, j’ai des clients parce que je fais le nécessaire pour les attirer; je fais connaitre mes produits par une vitrine soigneusement présentée, je mets des annonces dans la presse locale et j’anime un site web. Si je suis en mesure de déguster les produits de mon jardin potager, c’est parce que j’ai bêché dur pour préparer le terrain, et que je soigne les plantes, ou tout au moins parce que j’ai demandé à un jardinier de s’en occuper. J’ai trouvé un(e) partenaire parce que j’ai osé sortir de chez moi pour faire des rencontres ou que je l’ai fait virtuellement sur un site de rencontres internet.
Il est donc évident que je construis ma vie parce que j’agis. C’est d’ailleurs ce qu’on nous répète sans arrêt dans les médias et les discours: agissez, soyez acteurs! Le mot agir est devenu une clé pour mobiliser consommateurs ou bénévoles. On le retrouve dans les produits bancaires, les cartes de fidélité de magasins, les associations, les projets de sociétés…
Toutefois, ceux qui appellent à l’action oublient facilement que celle-ci est l’aboutissement d’un processus intérieur qui est complexe. Je réfléchis (vaguement) aux objectifs que je souhaite atteindre. Mes décisions résultent de mes réflexions et de mes choix. Donc mon monde personnel est effectivement le reflet de mes choix. Or chacun a fait l’expérience qu’un choix ne va pas toujours de soi. Il n’est pas forcément fluide et immédiat, mais peut venir après des phases d’hésitation. Nous pouvons être tiraillés dans un sens ou dans l’autre parce que nous nous sentons mal à l’aise, ou en faute, parce que nous avons un besoin de récompense ou de reconnaissance, parce que nous ne voulons pas être en échec, parce que nous voulons nous prouver quelque chose.
Nos choix ne sont pas seulement déterminés par nos pensées, mais également par nos émotions et par les sentiments qui nous traversent. Nos actes n’ont pas le même impact s’ils s’accompagnent de conviction, de détermination et de confiance, ou à l’opposé d’hésitation, de doute ou de rage. Bien plus, mus par certains sentiments, nous agissons quelquefois à l’encontre de nos souhaits. Ou bien, nous agissons conformément à nos décisions, mais les résultats obtenus sont contraires à ce que nous en attendions.
Ainsi, nos sentiments occupent une part primordiale dans l’élaboration de notre vie. Il y a lieu d’examiner plus en détail comment des sentiments de crainte ou d’agressivité interviennent dans nos pensées et entravent la réalisation de nos souhaits.
Certains événements échappent à notre volonté
Lorsque des personnes évoquent fièrement comment elles ont fourni des efforts productifs grâce auxquels elles ont construit leur vie, elles ne font référence qu’aux grandes lignes de leur vie, leur métier, leur famille, leur logement, etc. Or si nous portons attention aux petits événements de notre quotidien, que pouvons-nous constater? Quelle maitrise avons-nous vis-à-vis d’eux? Recevons-nous à chaque instant ce que nous souhaitons de meilleur sur le plan relationnel et pour notre santé? Peut-être pensons-nous plutôt: je ne reçois pas beaucoup mais comment pourrait-il en être autrement? Je serai plus heureux au moment de ma retraite; quand les enfants seront grands, je pourrai m’occuper de moi, quand la construction de la maison sera terminée, quand les emprunts seront remboursés…
Ces pensées occupent notre esprit et nous ne percevons plus nos désirs réels, ceux qui proviennent du plus profond de nous. Des désirs de paix, de bien-être, de tranquillité, de plaisir, des envies impérieuses de sentir couler la vie en nous. Les événements se succèdent sans que nous les ayons choisis réellement, sans que nous les ayons vraiment souhaités. La majorité des événements du quotidien nous arrivent indépendamment de notre volonté. En voici des exemples.
Aujourd’hui, alors que je me rendais à mon travail en voiture, j’ai été retardé par des embouteillages. Un camion en cours de livraison était arrêté et barrait la rue. Hier, un automobiliste m’a insulté. La semaine dernière, alors que je commençais à trouver une solution novatrice pour une affaire commerciale, je n’ai pas pu me rendre à mon travail professionnel car ma fille était malade, et j’ai dû la garder à la maison. Je me régalais à l’idée d’aller au cours de chant le soir, mais le professeur l’a annulé. Le weekend en montagne a été annulé parce que les routes verglacées étaient trop dangereuses. Le premier jour des soldes, le vêtement que j’avais repéré était déjà vendu.
Est-ce que vous connaissez de telles déconvenues? Avez-vous vraiment l’impression que vous contrôlez votre vie?
Vous vivez en couple. Vous attendez que votre partenaire rentre du travail, et vous imaginez les échanges affectueux et tendres après son arrivée. Mais il arrive très en retard, tendu et fatigué par les soucis qu’il a eu dans la journée. Il ne vous accorde pas d’attention et se cale devant la télé. Vous aviez envie de partir en tête à tête avec votre partenaire à la campagne ce weekend, mais il ou elle fait la gueule et ce n’est pas envisageable.
Vous vivez seul, et c’est peut-être ce qui vous convient le mieux. Ou bien vous êtes de ceux ou celles qui soupirent parce qu’ils ne trouvent pas de partenaire qui leur convienne. Sentez-vous que votre vie est conforme à vos souhaits?
Voici d’autres exemples. Un commerçant manque de clientèle. Et pourtant, il a mis du cœur à l’ouvrage. Il croit à ses produits, les a mis en valeur par leur présentation. Il accueille ses clients dans l’écoute et avec le sourire. Il fait preuve de compétences dans la connaissance de ses produits et dans la gestion du commerce. Ses produits sont tout-à-fait adaptés au marché et d’ailleurs, ses concurrents les vendent très bien.
Une femme, belle, douce et intelligente, rencontre des hommes qui lui plaisent. Ce sont de très belles rencontres. Elle est souvent amoureuse… Et pourtant, systématiquement, tous les hommes qu’elle rencontre ne sont pas disponibles pour elle. Ils sortent avec une autre ou sont mariés. Pourquoi?
Pourquoi ça ne marche pas? Qu’est-ce qui se passe? Pourquoi les vies de ces personnes ne correspondent-elles pas à leurs actions?
On ne peut nier la valeur de l’action, elle est absolument nécessaire. Mais elle ne suffit pas. Des éléments autres que la volonté interviennent pour créer notre vie, indépendants des actes que nous posons. Ils sont plus puissants que la volonté elle-même. Ce sont des pensées inconscientes, ainsi que des émotions et des sentiments plus ou moins conscients.
Par exemple, pour cette femme citée, une pensée inconsciente est logée en elle: si je m’associe à un homme, j’abandonne ma maman, je suis indigne. Pour le commerçant, c’est un jugement qui est inscrit en lui comme un programme: si je réussis et que j’accumule des richesses, je passe dans le clan des riches, c’est une trahison familiale. Pour d’autres, ce sera: j’ai peur de ne pas tenir ma responsabilité, de ne pas être à la hauteur; je ne mérite pas d’être mis en lumière, de recevoir des éloges. Ces pensées puissantes qui agissent en nous, ce sont des croyances, des scénarios, des programmes de vie qui nous ont été inculqués dans notre enfance ou plus tard et qui se sont imprimés en nous à notre insu. Ces scénarios nous abaissent ou nous valorisent, ce sont des programmes négatifs ou positifs (sur ce sujet voir L’enfant intérieur et le langage des émotions).
L’existence de ces déconvenues nous oblige à admettre que la vie n’est pas conforme à ce que nous souhaitons et que les événements surviennent de façon incontrôlée. Mais, en toute logique, des événements tout à fait agréables et heureux peuvent aussi nous arriver de façon complètement inattendue, liés à nos scénarios positifs: le sourire d’un passant, un livre acheté par hasard, une rencontre surprenante, un coup de fil qu’on n’attendait pas, une émission de télé qui nous donne un coup de cœur pour un pays ou une activité – des coups de chance, des coups de cœur.
Les événements de notre vie n’arrivent par hasard. Ils sont reliés à nos pensées (le plus souvent inconscientes) et aux émotions qui leur sont associées. De quelle façon, par quel processus? C’est ce que nous examinons dans cet article. Nous apprendrons également comment rendre conscientes ces pensées et émotions inconscientes. Nous pourrons alors les transformer afin de créer une vie qui soit à l’image de nos aspirations les plus élevées. Une vie que nous choisissons réellement.
Les événements de ma vie sont la projection de mes pensées
Les circonstances et les conditions de notre vie ne se produisent pas selon que nous avons de la chance ou pas de chance. Pas plus qu’elles ne sont ordonnées par un Dieu ou des dieux qui nous mettent à l’épreuve, nous récompensent ou nous punissent (voir Le sens de la vie). Elles ne sont pas non plus le résultat direct de nos actions.
Ce que nous vivons dans notre quotidien, dans les domaines de notre santé, de notre profession, de nos finances, de nos relations, etc. est la représentation sous forme physique de nos pensées. Ce qui nous vivons est le résultat physique du magnétisme de notre esprit. Ce qui nous arrive, c’est nous qui le créons, consciemment ou inconsciemment.
Notre esprit fonctionne comme un aimant. Il gère des pensées abstraites, des concepts, des croyances, des envies, des peurs. Ces pensées attirent la « matière » qui les revêt d’une forme physique (voir encadré Le magnétisme des émotions). Des approches scientifiques étudiant l’influence de la pensée sur l’organisation de la matière sont rapportées en fin de cet article.
On peut aussi donner l’analogie suivante: le monde « réel » (physique) est un écran holographique en 3D tout autour de nous, sur lequel un film est projeté. Ce film est une représentation du contenu abstrait de notre esprit. La science-fiction a intuitivement saisi cette vérité et en a tiré parti dans certains ouvrages et films.
Affirmer que ce que vous vivez soit la projection de vos pensées peut vous paraitre difficile à accepter, car cela semble en contradiction avec ce que vous ressentez. Ce que je vis actuellement est pénible et douloureux, je ne le veux pas, ce n’est pas possible que ce soit moi qui le crée. Pourtant, c’est bien le cas, mais cela se passe en-dehors de votre volonté. Votre cerveau est parcouru de pensées que vous ne percevez pas, enfouies dans votre inconscient, des idées, des croyances, des jugements sur vous-même et sur le monde.
Une deuxième objection peut vous venir à l’esprit. Ces phénomènes que je suis censé créer autour de moi dans le monde réel, je ne suis pas le seul à les constater, ils sont une réalité pour tout le monde. Ce sont des événements objectifs qui existent en-dehors de moi. Mes proches, ma communauté, peuvent en témoigner également. Pourquoi serait-ce moi qui les crée? Il est exact que certains événements affectent toute la communauté familiale, la communauté locale ou nationale, ou l’humanité entière. Ils sont le produit du magnétisme de pensées émises par l’ensemble de la collectivité.
Mais ce qui est crucial, c’est comment chacun ressent personnellement l’événement collectif selon sa sensibilité. L’un restera un observateur compréhensif et paisible alors qu’un autre se sentira menacé ou lésé, et qu’un autre encore se sentira stimulé pour éclaircir ou modifier certaines facettes de sa vie. Ce qui importe dans votre vie, si vous réfléchissez bien, ce n’est pas l’événement en soi, mais bien comment il vous affecte, de façon heureuse ou pénible. Vous ne créez pas l’événement collectif lui-même, mais vous créez votre situation relative à cet événement.
La manifestation physique de mes pensées est contrôlée par mes sentiments
C’est notre réaction émotionnelle, la façon dont nous sommes affectés agréablement ou désagréablement, qui détermine la manifestation concrète d’une pensée inconsciente ou d’un désir conscient. La loi physique est que la pensée va être réalisée, non en accord avec la formulation du désir lui-même, mais conformément aux émotions et aux sentiments qu’il suscite intérieurement. Voici comment.
Toute pensée suscite en nous une réaction émotionnelle, même légère. Exemple: Je vais bientôt déménager. A cette idée, je peux associer le ras-le-bol de mon appartement actuel, le soulagement d’être débarrassé du bruit environnant actuel, la peur de la fatigue engendrée, l’appréhension de ce que je vais trouver dans ma nouvelle résidence, la joie d’un meilleur environnement. Donc, à une même information, nous pouvons réagir émotionnellement de façon très diverse.
C’est le sentiment que nous éprouvons par rapport à notre désir qui détermine la forme matérielle qui se manifeste en réponse à ce désir. C’est notre ressenti qui est le véritable message que nous envoyons à l’univers. La pensée d’un désir s’imprime comme un nouveau potentiel de réalisation, mais c’est le sentiment correspondant qui est notre véritable pouvoir magnétique d’attraction. Selon que le sentiment correspondant est positif ou négatif, il attirera la réalisation de la pensée ou son contraire. Il est indispensable de comprendre cette loi pour comprendre comment nous créons notre vie, le plus souvent à notre insu.
Ce point fondamental n’a pas été mis en lumière ni même mentionné dans la plupart des ouvrages traitant de pensée positive, de visualisation créatrice (voir Puissance de l’imaginaire) et de loi d’attraction. C’est le message le plus important de cet article. Je le dois aux écrits de Esther et Jerry Hicks, ainsi qu’à ceux de Soria et d’autres (voir En savoir plus).
Des exemples pour mieux comprendre
Si vous passez du temps à ruminer dans votre tête une chose que vous n’aimez pas, vous allez attirer la chose que vous n’aimez pas. Par exemple si vous redoutez la rencontre avec une personne détestable, et qu’à cette idée vous ressentez de la colère vis-à-vis d’elle, vous allez non seulement attirer cette rencontre, mais de plus elle sera conflictuelle. En effet, à l’idée de la rencontre, vous émettez un sentiment négatif. Vous attirez donc l’événement et l’émotion négative associée.
Quand vous pensez à quelque chose que vous ne désirez pas, comme le cancer par exemple, et que vous ressentez l’émotion négative que vous appelez l’effroi ou la peur, les deux sont en harmonie, et ce cancer est alors en voie de se manifester… Lorsque vous pensez à quelque chose que vous désirez vraiment, une parfaite santé par exemple, et que vous sentez une émotion positive de paix et de joie, il y a harmonie et cette santé parfaite est en voie de se manifester. (E.&J.Hicks, Le pouvoir de créer)
La différence des formulations semble subtile sur le plan de l’idée, les deux exprimant le même désir, celui de la santé. Mais elles sont fondamentalement différentes sur le plan du ressenti, car l’une est négative et l’autre positive. Si vous formulez que vous voulez une santé parfaite, tout en ressentant la colère qu’elle ne vous soit pas accordée, alors les deux ne sont pas en harmonie, et votre désir ne sera pas exaucé. Si vous désirez une chose, sa manifestation dépend de l’émotion que vous éprouvez. Si vous ressentez le manque et la frustration de ne pas avoir cette chose, alors vous attirez le manque de cette chose.
Voici d’autres exemples. Vous voulez absolument un(e) partenaire parce que vous vous sentez seul(e), vous en ressentez le manque et vous êtes triste ou en colère: attendez-vous à rencontrer des personnes qui vont créer en vous le manque, la colère et la tristesse. Et – remarquez comme c’est puissant – votre expérience vous renforcera dans votre sentiment négatif. Vous y trouverez la confirmation que personne ne veut de vous, ou que vous ne pouvez faire confiance à personne. Si vous avez tenté de vous représenter dans les détails l’objet de votre désir, vous en conclurez que la technique de visualisation ne fonctionne pas.
Si vous pensez que vous n’êtes pas beau, si cela vous obsède, vous le devenez et vous attirez des remarques qui vous le confirment. Si vous constatez que vous êtes pauvre, et que vous en nourrissez du ressentiment ou de la peur, vous entretenez la pauvreté ou vous l’attirez vraiment.
Au cours de nos journées, des centaines, des milliers de pensées de désirs nous traversent, très fugitives. Plus une pensée nous revient en tête, plus elle nous occupe l’esprit, et plus elle attire sa manifestation correspondante. Si nous sommes préoccupés par la crainte de ce qui peut nous arriver de nocif, nous envoyons un message de crainte à l?Univers et il nous renvoie ce que nous voulons éviter.
Mais nous pouvons apprendre à modifier nos sentiments en changeant notre regard sur les événements et les personnes. Nous pouvons l’orienter vers l’estime, la joie, la gratitude, et dans ce cas, nous attirons des événements qui nous procurent fierté, joie et gratitude.
L’observation de ma vie me révèle mes sentiments inconscients
Puisque les événements déplaisants de notre vie sont attirés par les sentiments négatifs qui sont associés à nos désirs, inversement nous pouvons examiner attentivement ces événements afin de découvrir quels sont les sentiments négatifs qui les ont générés. La compréhension de la relation entre les manifestations de notre vie et nos sentiments est un outil formidable. Nous pouvons en tirer parti pour connaitre les parties cachées de nous qui limitent l’expression de notre plein potentiel. Nous pouvons nous servir des circonstances de notre vie comme d’un miroir pour découvrir nos profondeurs inconscientes et au besoin les transformer.
Chaque événement désagréable qui survient à notre insu peut être considéré comme un signal. Il raconte quelque chose de nous. Nos déconvenues sont un appel de nos parties occultées qui demandent à être mises en lumière et transformées. Cet appel se reproduit tant que nous l’ignorons, tant que nous ne prenons pas le temps de le reconnaitre, le comprendre et en tirer les leçons. Ainsi, les déconvenues sont des outils majeurs de notre évolution vers un potentiel plus grand. Or l’évolution vers la pleine réalisation de soi est l’essence de notre vie (voir Le sens de la vie).
Ce sont les déconvenues qui nous causent apparemment le plus de tort ou de souffrance qui nous appellent le plus fort. Nous sommes beaucoup plus interpellés par ce qui nous tracasse, nous contrarie ou nous fait du mal que par les événements paisibles. Afin d’éclairer comment nous pouvons décoder les événements de notre vie, petits ou grands, et comprendre ce qu’ils veulent nous enseigner, voici quelques exemples.
Ma peur du manque attire le manque
Reprenons le cas évoqué plus haut du commerçant qui n’a pas de clients malgré ses efforts. S’il veut comprendre les causes de sa situation, il devra examiner ce qu’il ressent par rapport à elle. Il trouvera peut-être un ensemble d’impressions diverses, mais la plus immédiate, celle qui le tracasse le plus, c’est la peur de manquer d’argent et de ne plus assurer la subsistance de sa famille. Il doit donc reconnaitre cette peur et comprendre qu’elle attire justement des situations de manque.
Suite à ses difficultés financières, il entend parler de techniques de visualisation créatrice et il entreprend de se visualiser régulièrement dans l’abondance financière. Pourtant rien ne se produit, rien ne change car il ne prend pas en compte son sentiment de manque dans sa visualisation. Il est dégoûté et découragé. Il se sent victime d’injustice sociale, abandonné par la vie. Au sentiment de manque, s’ajoutent ceux d’abandon et de dévalorisation de soi. Cela ne fait qu’attirer de nouveaux déboires d’injustice et renforcer son ressentiment vis-à-vis de son entourage, de ses concurrents et des autorités sociales.
Lorsque nous sommes en situation de manque d’argent, manque de reconnaissance ou d’attention, manque d’amour, nous ne prêtons pas suffisamment d’attention à notre sentiment intérieur de manque et de ressentiment. Le plus souvent, par réflexe, nous transférons immédiatement notre pensée sur l’extérieur. Nous accusons les autres, nos proches, les concurrents, les patrons, les hommes, les femmes, la société, le gouvernement. Cette attitude ne fait que renforcer le manque et nos ressentiments.
Pour changer la situation, nous devons reconnaitre qu’elle est issue de nous-même, qu’elle est attirée par notre sentiment de manque, de frustration, d’injustice, de dévalorisation, de peur d’abandon. Il ne sert à rien de rejeter et nier ces sentiments, bien au contraire. C’est en les accueillant sans jugement que nous pouvons les transformer en sentiments de confiance et de liberté qui attireront l’abondance, comme décrit plus bas.
Situations d’échec et crainte de ne pas en faire assez
Voici un deuxième exemple. Une personne se dirige en voiture vers le lieu de son travail professionnel, lorsqu’elle est heurtée par une autre voiture qui n’a pas la priorité et qui lui provoque d’importants dégâts. Or cette personne se rendait à un rendez-vous professionnel important et elle en est très contrariée. Elle est désespérée de rater ce rendez-vous dont elle attendait tant. Elle se met en colère contre le conducteur de l’autre voiture et l’accuse de cette situation désagréable.
En reportant la faute sur l’autre, elle ne fait que renforcer son émotion négative, ce qui va lui attirer d’autres circonstances désagréables où elle aura l’occasion d’être à nouveau désespérée et en colère. Il serait beaucoup plus profitable qu’elle accueille l’événement comme un message. Sur le moment, dans le feu de l’action, elle n’est peut-être pas en mesure de le comprendre, de le décoder. Mais elle peut prendre une attitude d’écoute, d’acceptation. D’accord, cet événement veut me dire quelque chose, quelque chose de moi que je n’écoute pas et qui est important. Je vais m’y intéresser.
Ce changement de regard est crucial. Il suffit à transformer immédiatement son émotion et à briser l’enchainement de ses sentiments négatifs. Apaisée, elle attirera à elle d’autres types de solutions. Il est possible qu’un collègue passe justement à ce moment et lui vienne en aide. Ou bien, que la compagnie d’assurance lui procure immédiatement des moyens de remplacement.
Plus tard dans la journée, elle pourra aller plus loin dans son évolution en portant attention à toutes les pensées récurrentes qui sont associées à l’événement. Car tant que le message ne sera pas compris, l’événement va se reproduire sous d’autres formes. Par contre, s’il est décodé et que des mesures de repositionnement sont prises, il n’a plus lieu d’être.
Cette personne travaille sans relâche, sans prendre de repos, au détriment de sa santé. Pourquoi ne prend-elle pas le temps de satisfaire les besoins de son corps? Parce qu’elle craint que sa société ne s’en sorte pas vis-à-vis de la concurrence si elle en fait moins. Parce qu’elle craint que ses supérieurs ne la considèrent pas à sa valeur si elle ne réussit pas. Autrement dit, elle est mue par des sentiments de peur, peur de l’échec, peur de ne pas être bien considérée, et ces sentiments lui attirent des déconvenues.
Ces déconvenues sont un appel salutaire de son Être intérieur qui lui demande de l’écouter. Il lui demande d’abord d’écouter le besoin de repos de son corps. Il lui demande aussi de se débarrasser des sentiments de sous-estime de soi qui la limitent. Sans voiture pendant quelques jours, elle subit une immobilité forcée qui l’obligera au repos et la mettra face-à-face avec elle-même, ce qu’elle avait toujours évité.
Chaque fois que vous ressentez une émotion négative, votre Être intérieur vous signale deux choses. D’abord, il vous dit qu’il y a là quelque chose d’important pour vous et ensuite, que vous dirigez votre attention à l’opposé de ce que vous désirez. (E.&J.Hicks, Le pouvoir de créer)
Comment décoder les messages de notre vie? Souvent, la réflexion personnelle peut suffire à comprendre le sens de nos émotions négatives. Toutefois, l’échange avec une autre personne, un ou une amie, favorise grandement la réflexion. Quelquefois, les sentiments négatifs sont complexes, douloureux ou ancrés profondément, et nous avons des résistances à les mettre à jour. Dans ce cas, l’aide d’un thérapeute formé à cette écoute peut être nécessaire pour décortiquer les sentiments négatifs, comprendre leur raison d’être, les transmuter et développer les aspects positifs de soi.
Je suis responsable de mes difficultés
Comprendre que les circonstances et les événements de notre vie proviennent de nous-même et pas des autres ou du hasard est une avancée cruciale dans notre évolution. C’est un changement radical du regard que nous portons sur le monde et sur nous-même.
Nous ne pouvons plus accuser les autres de ne pas répondre à nos attentes et de nous nuire. Nous découvrons qu’ils ont été mis sur notre route dans une intention particulière. Ils jouent le rôle d’acteurs qui mettraient en scène les pièces nécessaires à notre évolution (sans qu’ils le sachent). Et réciproquement, nous sommes des acteurs pour les autres.
Aussi, non seulement, nous ne pouvons plus les accuser de nos difficultés, mais bien au contraire, nous pouvons les remercier de leur participation, volontaire ou non, à notre évolution. Il est possible de remercier mentalement, mais c’est encore mieux si les circonstances nous permettent de le faire verbalement aux personnes.
De la même façon, nous pouvons accueillir les défis de notre vie comme de grandes opportunités d’évolution pour nous. Ces opportunités, si elles sont saisies, nous conduisent développer nos potentiels et à nous épanouir. Nous pouvons aussi remercier ces situations.
Créez la vie magnifique dont vous rêvez
A ce stade de notre étude, nous savons comment tirer parti des circonstances de notre vie pour transformer nos zones d’ombre et nos émotions négatives. C’est un outil merveilleux qui peut nous emmener très loin et nous satisfaire. Or cela ne constitue qu’une première étape. Nous pouvons aller encore plus loin dans la maitrise de notre vie afin de créer les conditions idéales de notre bonheur. Avec ce nouvel outil (le magnétisme des émotions) utilisé en CONSCIENCE, nous pouvons recevoir beaucoup plus de la vie. La deuxième étape consiste à apprendre à utiliser cet outil pour créer la vie la meilleure dont nous puissions rêver.
Si cette perspective est très prometteuse, voire excitante, elle n’est pas si facile à mettre en ?uvre. D’abord, elle va à l’encontre de nos idées habituelles. Je n’y crois pas. De plus, nous sommes tellement habitués à nous occuper de nos tâches et aléas du quotidien que cette liberté d’esprit qui nous est proposée peut nous apparaitre comme un grand vide que nous ne savons pas combler. Nous ne savons pas définir ce que nous voulons vraiment au-delà de quelques améliorations immédiates. Nous ne sommes pas éduqués pour cela. C’est un peu comme si la fée des contes vous rend visite et vous demande: « Je peux réaliser 10 v?ux pour toi. Que désires-tu? ».
Réhabilitez l’imagination
Pas de panique, il n’y a pas urgence.
Prenez le temps de respirer. Prenez le temps de réfléchir à vos souhaits. Posez vos idées par écrit, cela leur donnera plus de consistance et d’autres idées vous viendront par association. Écrivez aussi bien les grandes lignes directrices de vos souhaits que des petits détails. Rectifiez-les, complétez-les au fur et à mesure qu’il vous vient une idée. Prenez le temps de les concocter peu à peu par touches successives, laissez-les macérer, murir, s’affiner.
Pour stimuler votre imagination et vous guider dans votre recherche, vous pouvez vous poser des questions comme celles-ci: Dans ma vie passée, quels sont les moments, les circonstances, les situations, les activités, qui m’ont apporté de la joie, de la paix, de la gaité? Dans ces moments, quels sont les ingrédients qui ont contribué à cette joie? Ne sont-ce pas ces ingrédients que je souhaite trouver dans ma vie? Qu’est-ce qui me plairait d’avoir autour de moi, de faire, de recevoir, de donner, de ressentir lorsque je suis seul? Lorsque je suis avec d’autres? Quel genre de personnes aimerais-je côtoyer, rencontrer? Dans quelles situations? Dans quelles circonstances m’arrive-t-il, même pour un bref moment, de sentir pleinement la vie, et d’oublier tous mes soucis?
Une fois posés vos souhaits, ne vous préoccupez pas de la façon dont l’univers va répondre. C’est un peu comme si vous lui imposiez vos idées, que vous le confiniez dans vos propres opinions, alors que l’univers a bien plus de ressources que votre cerveau ne peut concevoir. Une telle préoccupation est dictée à nouveau par vos doutes, par vos idées reçues. Comment pourrai-je trouver les moyens? Ai-je le droit? Y en aura-t-il pour tout le monde? Si vous émettez des sentiments d’inquiétude et d’incrédulité de cette sorte, rappelez-vous, ils attireront l’inquiétude et la difficulté de mise en œuvre.
Imaginez, imaginez librement, rêvez sans limite. Ne vous souciez pas de la façon dont tout cela peut être mis en place. Débridez votre imagination. L’organe de l’imagination a été endormi et vous devez le réactiver.
On vous a appris à penser logique, on vous a appris que l’imagination était pour les rêveurs, pas pour les hommes d’action. C’est tout le contraire. Tant d’entre vous ont été des rêveurs depuis leur venue en cette vie. On vous l’a reproché, on vous a même punis pour cela… Rêver fait partie de l’imagination… L’imagination n’est pas sous le contrôle du mental ici. Le mental doit être hors circuit pour que l’imagination se mette au travail. C’est de l’imagination, mais c’est réel, plus réel que la réalité humaine. Votre société vous apprend à mettre l’imagination au rebut, à la discréditer. Il est temps de lui rendre sa place légitime. (Extrait de L’imagination par G. Hoppe)
Concentrez-vous sur l’état de mieux-être que vous désirez
Même si vous-même ne savez pas vraiment ce que vous voulez, votre être intérieur, lui, le sait. En effet, chaque fois que vous avez été mécontent d’une situation, il a enregistré ce mécontentement et il a aussi enregistré le désir que vous aviez d’un autre type de situation, peut-être la situation opposée.
Avez-vous déjà observé par quel moyen vous pouvez vous rendre compte qu’une chose ou une situation vous plait ou non? Par quelle faculté de notre corps sommes-nous capables de percevoir le plaisir ou le déplaisir, la satisfaction on l’insatisfaction? Avez-vous porté votre attention sur ce que vous ressentiez à ce moment dans votre corps? Si ce n’est pas le cas, je vous engage vivement à le faire, vous apprendrez beaucoup sur vous et ce que vous êtes réellement. Voici ce que découvrirez probablement.
Lorsque quelque chose nous déplait, cela provoque en nous des crispations musculaires, peut-être dans la mâchoire, ou dans le ventre, dans le thorax. En fait cela peut se traduire par des tensions en n’importe quelle partie du corps. Inversement, vous percevez que quelque chose vous convient lorsque, même seulement en l’évoquant en pensée, vous sentez de la légèreté, du soulagement, de l’ouverture, une sensation d’extension. Vos yeux se dilatent et brillent.
Vos sentiments et vos sensations vous disent clairement ce qui est en accord avec vos désirs profonds et ce qui ne l’est pas. Ce sont des outils extraordinairement puissants auxquels on n’accorde pas la valeur qu’ils méritent. Ils vous mènent à votre essence profonde (voir L’enfant intérieur et le langage des émotions)
Lorsque vous désirez quelque chose, concentrez-vous sur l’état de soulagement, de légèreté, de joie ou de paix que vous désirez ressentir avec cette chose. C’est beaucoup pus important que la chose elle-même. Ce ne sont pas les actions que vous entreprendrez qui vous apporteront la réalisation satisfaisante d’un souhait, c’est l’attention que vous porterez à ce que vous désirez ressentir. La clé de la création efficace est que votre projet suscite envie, joie, tranquillité, ou enthousiasme.
Par exemple, supposons que votre désir soit de trouver un nouveau logement plus grand et plus clair. Tout d’abord, demandez-vous si ce projet vous convient, en vous centrant sur les sentiments que cela vous apportera lorsqu’il sera réalisé. Sont-ce des sentiments de liberté, de joie, de paix, de légèreté, d’amour, d’expansion? Sentez-vous une amélioration de votre état? Cette question préalable est importante. Si la réponse est non, cela signifie que ce n’est pas votre réel désir, mais qu’il est l’expression d’un autre désir caché, à découvrir. Si la réponse est oui, alors, concentrez-vous sur ces sentiments et sentez que c’est votre réel désir.
A l’opposé, si, tout en pensant à votre désir d’un nouvel appartement, vous concentrez votre pensée sur tous les inconvénients du logement actuel, vous attirez le désagrément et vous ne trouverez pas de logement. Oubliez complètement l’actuel et focalisez-vous entièrement sur ce que vous voulez vraiment.
Car, réfléchissez bien, pourquoi voulez-vous créer un nouvel environnement, sinon pour ressentir un mieux-être? Lorsque vous désirez réaliser une chose (avoir une nouvelle habitation, un nouveau métier, entreprendre un voyage, rencontrer un(e) partenaire), observez que ce que vous souhaitez vraiment, ce n’est pas la chose pour elle-même (maison, métier, voyage, partenaire), mais bien l’état intérieur, le sentiment de mieux-être que cette chose vous procure. Sentez que le mieux-être est votre véritable objectif. En conséquence, centrez votre demande sur l’état d’être plutôt que sur la chose qui le procure.
Les obstacles à la réalisation de vos souhaits
La mise en place de vos souhaits peut être quasi-immédiate ou prendre du temps. Il se peut que des rencontres de personnes ou d’informations soient mises sur votre route et vous apportent les éléments dont vous avez besoin pour agir. Inversement, cela peut être retardé. Cela signifie que vous n’êtes pas prêt à recevoir l’objet de votre désir. Il est là virtuellement, réservé pour vous, mais attend que vous puissiez être en paix avec lui.
La réalisation de nos souhaits peut être perturbée par d’autres pensées, négatives, des petits saboteurs intérieurs en quelque sorte. Ne pas être prêt à recevoir, cela ne veut pas dire que nous sommes incapables de gérer la situation. Cela indique simplement que nous recelons encore en nous, cachés dans des recoins de notre inconscient, quelques peurs et croyances qui opèrent à notre insu.
Il nous reste à les débusquer par le processus exposé plus haut (J’observe ma vie). Nous retournons donc à la première étape de notre transformation (observer notre vie pour découvrir les zones d’ombre et les guérir). Plus exactement, nous effectuons des va-et-vient multiples entre la première étape et la deuxième (imaginer nos souhaits pour créer notre vie idéale). En réalité, elles sont liées et peuvent avoir lieu simultanément.
Redonnez santé et vitalité à votre corps
Parmi nos souhaits contribuant à une vie meilleure, la santé et la vitalité de notre corps tiennent une place particulièrement importante. Tout ce que nous avons expliqué sur les circonstances de notre vie s’applique tout autant à nos troubles de santé: ils n’arrivent pas par hasard. Ils sont en rapport direct avec le regard positif ou négatif que nous portons à notre corps.
La dégénérescence des fonctions du corps avec la vieillesse est la conséquence des angoisses et des pensées négatives que nous avons vis-à-vis de notre corps depuis notre plus jeune âge. Nos ressentiments, nos irritations, les jugements négatifs et les dépréciations que nous portons sur les autres mais surtout sur nous-même, sont autant de facteurs d’accélération du vieillissement et des pertes de mémoire. Des pensées qui nous abaissent telles que je suis vieux, je suis vieille sont à proscrire.
Les peurs et angoisses s’incrustent dans le corps jusqu’au niveau cellulaire sous forme de rigidités, de cuirasses et de vides énergétiques (voir Psychologie biodynamique). Les hormones sont un des moyens de transmission entre la pensée et le corps. Le taux d’hormones est directement influencé par la pensée. Les hormones sont produites par les glandes endocrines, qui elles-mêmes sont en relation avec les chakras. Il y a donc un lien entre la pensée, le fonctionnement des chakras et les hormones (voir Chakras et corps énergétiques).
Vous pouvez créer un terrain favorable à votre santé en imaginant la sensation agréable d’être en bonne santé. Vous pouvez parler à votre corps, vous pouvez l’écouter, vous pouvez dialoguer avec lui. Dites: Je suis en parfaite harmonie dans mon corps. De mon cœur, je rayonne une énergie d’amour et de liberté sur tout mon corps physique.
Des personnes peuvent-elles nuire à d’autres par la pensée ?
Supposons qu’une personne désire créer des conditions de vie qui lui semblent meilleures de son point de vue, mais qui ont des conséquences néfastes pour quelqu’un d’autre. Ce cas de figure est extrêmement fréquent, n’est-ce pas? C’est par exemple le cas de quelqu’un qui se sent écrasé ou ignoré par les autres, et qui cherche à conquérir une place, un territoire ou un pouvoir, au détriment d’une autre personne. C’est aussi le cas de quelqu’un qui s’est senti blessé par les actes de quelqu’un d’autre, qui l’accuse de son malheur, nourrit du ressentiment et désire le punir. Comment l’univers va-t-il répondre à de telles requêtes? Dans quelle mesure une personne peut-elle attirer par ses sentiments et ses pensées négatives, des conditions et des événements nuisibles à une autre personne?
Dans ces scénarios, il y a une personne qui veut nuire et une autre qui en est la victime. Celle qui cherche à nuire rêve d’arriver à ses fins par l’intimidation ou la séduction, donc par une sorte de manipulation de l’autre. Pour simplifier, appelons-la le manipulateur. Examinons comment fonctionne la loi d’attraction magnétique du point de vue du manipulateur et du point de vue de la victime.
La victime ne peut être la cible des intentions malveillantes d’un manipulateur que si elle attire elle-même cet événement dans sa vie. C’est le cas si elle entretient au fond d’elle des sentiments qui sont en résonance avec cette situation. Si elle se sent petite et quantité négligeable, elle crée vibratoirement les conditions d’une position où elle sera réellement considérée comme négligeable. La sous-estime de soi, la honte de soi, le sentiment de culpabilité, attirent des situations de soumission et offrent un terrain fertile à la pensée du manipulateur. La peur ou l’idée d’être une victime de la vie attirent le préjudice et la victime en subit réellement les effets dommageables. Sa douleur est la façon dont son être intérieur lui intime de changer de toute urgence ses sentiments négatifs. Ils ont leur origine dans certains vécus antérieurs, le plus souvent dans sa petite enfance.
Lorsque le manipulateur forme le désir d’avoir une emprise sur une autre personne, lorsqu’il exige d’une personne qu’elle réponde à ses demandes, qu’est-ce qui sous-tend son désir? Est-ce la représentation du bonheur que cela va lui procurer? Non, c’est la peur de manquer de ce qu’il désire, d’être dans le manque. C’est la croyance que s’il n’a pas ce qu’il désire, il n’a rien. Et s’il n’a rien, il ne peut montrer son pouvoir, il n’est rien. Le manipulateur lutte pour obtenir sa sécurité matérielle et sa reconnaissance par le pouvoir. Il est animé de sentiments d’adversité. Il n’est pas aimé mais craint ou courtisé. Il attire à lui des manifestations d’égoïsme et des conflits.
En outre, le pouvoir qu’il obtient dépend entièrement de l’obéissance des autres. Il est donc fragile. Le manipulateur est toujours vigilant et tendu comme un guerrier qui défend son territoire. Il vit dans la crainte que le pouvoir lui échappe, que ce pouvoir ne soit pas suffisamment étendu, qu’il ne puisse plus le maintenir. Il attire donc des événements de perte. Lorsqu’il perd, il est très contrarié. Certains se sentent finis et se suicident.
De même que la victime, le manipulateur est un être souffrant, habité par la crainte, la sous-estime et l’insécurité, même s’il ne veut pas le reconnaitre. Il ignore son pouvoir intérieur et cherche à l’obtenir des autres. En fait, victimes et manipulateurs présentent le même problème de fond: le manque d’amour et de confiance. C’est la stratégie qu’ils ont élaborée pour survivre au sentiment de séparation qui est différente. Quelquefois, une personne est à la fois victime et manipulatrice. Elle manipule en montrant combien elle est victime.
Si le pouvoir associé à la manipulation est malsain, il existe un pouvoir sain basé sur l’écoute, le respect et la bienveillance. Bien des gens de pouvoir sont motivés par des sentiments positifs pour le bien de leur entourage. Si le manipulateur comprend la puissance magnétique des sentiments et décortique les fondements de sa vie, s’il accepte d’observer ses peurs profondes, s’il les transmute en sincérité et en générosité, alors il a la possibilité de transformer sa vie, de vivre dans la puissance paisible et dans l’abondance, sans nuire aux autres. Il y gagne beaucoup: la détente et la légèreté. Quant à la victime, si elle tire les leçons de ses souffrances, démantèle ses scénarios intérieurs négatifs, trouve sa puissance paisible, les déconvenues de sa vie ne seront plus nécessaires et disparaitront.
Le déséquilibre émotionnel de la planète est produit par nos pensées collectives
Nous avons décrit comment une personne attire dans sa vie des circonstances difficiles qui sont en résonance avec ses pensées négatives. Alors imaginez ce qui se passe lorsqu’un groupe de dizaines ou de centaines de personnes éprouvent collectivement les mêmes pensées négatives. Une famille par exemple. Lorsque ce groupe s’étend à un communauté culturelle, telle qu’une tribu, une nation, les adeptes d’une même religion, les adeptes d’un même modèle économique, et même l’humanité entière, alors ces pensées prennent une force qui croit exponentiellement avec l’importance numérique du groupe. Cela provoque des manifestations physiques puissantes qui affectent tout le groupe, parfois toute l’humanité, toute la planète.
La puissance des pensées collectives explique pourquoi les conditions de la vie humaine sont devenues si dures depuis des siècles et ont entrainé tellement de souffrances. Elles ont été établies, non pas par un dieu méchant et insensible, mais par la pensée collective des humains occupés à se nuire les uns aux autres. L’état critique actuel de la planète est en rapport avec toutes les pensées négatives que nourrit l’humanité. Elles prétendent que l’homme est petit, faible, démuni, qu’il doit lutter pour sa survie et que seuls les plus forts (physiquement, génétiquement ou intellectuellement) réussissent. Cette confusion mentale se répercute sur l’environnement sous la forme des différents types de pollution, du chaos climatique, économique et social (voir Catastrophes naturelles et pollution mentale). Examinons quelques-unes de ces croyances fausses qui ont été adoptées collectivement par l’humanité.
L’adversité et la guerre font partie de la nature humaine. De tout temps, les hommes ont lutté les uns contre les autres pour défendre leur territoire, leur terrain de chasse, leur habitation. Aujourd’hui il en est de même pour trouver sa place dans une famille et dans la société, pour survivre économiquement. A plus grande échelle, les nations entrent en guerre, à moins que des institutions puissantes fassent contre-poids par des lois et des punitions en cas de violation des lois. Cela n’a rien d’inéluctable. Cela a été inculqué aux humains qui se sont coupés de leur Soi. Des sociétés pacifiques ont existé, souvent matriarcales, équilibrant l’aspect masculin et l’aspect féminin, deux polarités qui coexistent en toute homme et en toute femme (voir Hommes et femmes). L’adversité n’est pas naturelle, elle est le syndrome d’un excès du masculin qui s’est perverti en réprimant le féminin et en prônant la séparation entre les êtres. L’aspiration la plus profonde de l’être humain, c’est l’unité, la paix et l’harmonie.
Nous avons besoin d’un sauveur (homme, institution ou gouvernement; religieux, militaire ou politique) pour améliorer la condition humaine. Nous pensons que nous sommes faibles, que d’autres sont plus sages et plus puissants et qu’ils peuvent faire ce que nous ne pouvons pas faire. Cela nous attire donc des situations de faiblesse, de soumission, de manipulation et d’état de victime. Nous avons les chefs que nous attirons parce qu’ils ressemblent à nos pensées. Lorsque nous aurons réalisé que nous disposons d’un pouvoir intérieur, que nous pouvons nous connecter à lui en nous recentrant, en cultivant la confiance et les sentiments positifs (voir Spiritualité), alors les fonctions de responsables seront occupées par des êtres de sagesse.
L’homme doit lutter et peiner pour survivre. Cette croyance découle des précédentes. Puisque l’homme est faible et qu’en plus, il est soumis à l’adversité des autres, il lui faut lutter pour gagner de quoi subvenir à ses besoins fondamentaux. Il doit mériter d’être admis par le clan, par les chefs, par la société, et pour cela faire ses preuves. Les plus forts réussissent et sont récompensés. Toutefois, ils ne sont jamais à l’abri d’une chute. Nous sommes anxieux de ne pas avoir suffisamment d’argent pour survivre ou pas assez de mérite pour être pris en considération. Nous craignons de perdre notre emploi ou de ne pas en trouver. Le résultat, c’est que nous cherchons sans cesse à faire face à nos difficultés et à subvenir à nos besoins de base, au lieu de passer du temps à une vie créatrice et enthousiasmante.
Ces croyances sont soigneusement entretenues par ceux qui manipulent les informations. Elles sont diffusées par les films, les médias, les jeux vidéos, l’enseignement, et nous conditionnent à ne pas penser de façon autonome et créative, mais à ingurgiter des vérités toutes faites et des modèles de pensée très limités sur la vie. On cherche en vain des cours sur l’observation de nos émotions, leur signification et la manière de les gérer (voir dossier Éducation). La conséquence est que les gens réagissent de façon très superficielle (épidermique) aux événements, aux comportements de leur entourage, aux informations télévisées en émettant des jugements critiques, le plus souvent négatifs, qui sont eux-mêmes la reproduction des conditionnements (prêts-à-penser) qu’ils ont reçus. Tout au long de leur vie, ils expriment toujours les mêmes émotions: ressentiment, dépréciation de soi et des autres, mépris, tristesse, haine, hargne, angoisse, apitoiement. Ces idées collectives entretiennent un sentiment d’impuissance, d’insécurité et de peur au niveau planétaire. Elles attirent donc les circonstances qui engendrent ces sentiments: pauvreté, injustice, conflit, violences, vieillissement, maladie.
Heureusement, on assiste à un véritable appel au réveil des consciences, comme le dit Pierre Rabhi, une aspiration à une véritable reprise en main de nos vies, fondée sur la responsabilité, la connaissance, la reconnaissance de qui nous sommes dans notre véritable nature, et sur la reconnaissance de notre pouvoir créateur. De plus en plus de personnes abandonnent leurs sentiments de culpabilité et d’insécurité et découvrent comment écouter leur être intérieur, écouter les autres, écouter la nature. Ce mouvement des consciences n’est pas organisé. C’est une aspiration profonde qui provient de notre être intérieur. Il rassemble des flots grossissants de personnes de par le monde, de sorte que consciemment ou non, ces personnes créent de nouveaux types de pensées collectives basées sur la paix et l’harmonie, qui préparent l’établissement d’une nouvelle façon de vivre.
Créez le monde paradisiaque dont vous rêvez
Vous aussi, vous pouvez vous joindre au flot des personnes qui insufflent des sentiments positifs sur la Terre. Si vous vous sentez mal à l’aise avec l’état de la planète et de son humanité, alors n’hésitez pas à participer à la vision d’une planète rénovée et harmonieuse.
Plus haut, vous avez appris à créer votre vie selon vos désirs. Élargissez votre vision du futur à la planète entière. Non seulement, cela contribuera à établir une nouvelle façon de vivre globale, mais il y a urgence à le faire pour sauver la planète du désastre écologique et économique, et pour accélérer la mutation de l’humanité (voir Appel urgent d’un chef indien Lakota).
La Terre est en mutation rapide. Les dérèglements du climat, les séismes, les éruptions volcaniques sont autant de processus d’épuration et de rééquilibrage énergétique (voir Catastrophes naturelles et pollution mentale). Ce n’est pas la fin du monde, mais le début d’un autre monde. Car, sur une terre assainie, il reste à construire le nouveau monde. Que souhaitez-vous construire? Quelle sorte de monde voulez-vous voir s’établir sur Terre? Quels sont vos rêves de bonheur les plus fous?
Vous pouvez visualiser que la Terre entière nous offre un monde de solidarité, de respect, d’amour, d’abondance et de joie. Ne vous limitez pas. Puis ressentez les sentiments positifs que cette vision produit en vous. Maintenez-les un moment, entretenez-les et revenez-y régulièrement. Ce sont eux qui, peu à peu, gonflés par les sentiments semblables de milliers et de millions d’autres personnes, vont créer les conditions d’une évolution vers le meilleur.
Les pensées collectives sont bien plus puissantes que toutes les actions basées sur la lutte anxieuse et la revendication colérique. Nous sommes de puissants créateurs, bien plus puissants que vous n’imaginez.
Par le processus de la pensée et le magnétisme des sentiments, par l’énergie que nous rayonnons à partir du cœur, nous pouvons créer, dès aujourd’hui, la paix et l’amour sur la Terre.
Extrait de : https://www.spirit-science.fr/doc_psycho/pensee.html