Elle m’ennuie beaucoup cette idée. Le truc c’est qu’elle ramène inlassablement à la notion de discipline.
Honnêtement, t’as un truc à faire. t’as envie de le faire, c’est pas le sujet. T’en as envie car tu sais que le résultat va être satisfaisant pour toi.
Mais voila … t’as aussi envie de pas le faire.
Ou t’as pas le courage. Ou pas la foi. Ou t’as peur, tout simplement.
Et ta peur parfois elle est assez coriace pour faire croire à ton cerveau que t’es vraiment fatigué(e), ou que t’as oublié d’éteindre le feu, ou que t’as faim, ou que tu veux absolument savoir si Jane a choisi Michael ou Rafael (ref Netflix).
Et tu lis cette phrase :
« Demande toi ce que ferait la meilleure de toi-même. Et fais le. »
Dan Lok. Vice champion du monde des phrases qui foutent les boules
Et là tu sais ce que la meilleure version de toi même ferait. Tu le sais sans avoir besoin de lire du Dan Lok dans le texte.
Alors tu commences à rationnaliser tant que tu peux tandis qu’en tâche de fond tu développes tout un tas de pensées nazes qui ralentissent ta mémoire vive et te laissent encore plus fatigué de n’avoir par fait… oh pardon je veux dire de n’avoir pas été la meilleure version de toi même.
Et ça tu vois, c’était ma vie pendant presque 40 ans.
Toutes les fois ou j’obéissais à l’injonction de la meilleure version, j’attendais un résultat.
Celles ou je n’en avais pas le courage, je créais un chaos.
La meilleure version de moi même c’est un peu le « quand je serai grand » des adultes.
Et comme le monde du coaching n’est jamais à court de paradoxe, on te sert du « sois toi même » à toutes les sauces en même temps qu’on t’abreuve de cette meilleure version de toi qu’on sait pas où elle se cache.
Je ne leur jette pas la pierre : ce serait pas très vendeur de dire aux gens que leur version actuelle « Gros loser 1.0 » n’est pas viable et qu’il va vite falloir passer à la version supérieure.
Mais tu reconnaîtras qu’il y a une peu de ça non ?
Et toi, en bon Pokemon, tu te demandes quelle couleur sera ton pelage dans ta prochaine version.
Tandis que revoilà le paradoxe
➡️ Tu veux devenir la MVDTM (Meilleure version de toi même) pour obtenir ce que tu veux dans la vie
⬅️ Mais tu n’obtiendras ce que tu veux que si tu deviens la MVDTM
Bon alors il est temps pour moi de te révéler la vérité
En fait tu ne deviens pas une meilleure version de toi même.
Tu l’es déjà.
Tu apprends juste à utiliser qui tu ES pour vivre une vie qui te ressemble plus.
Simple.
Tu es la même personne avec tes défauts d’aujourd’hui qui sont tes qualités de demain.
👏 La ténacité que tu mets en oeuvre pour développer tes mauvaise habitudes et la même que celle qui aidera à en avoir de bonnes.
👏 Tu n’as pas besoin de te transformer tu as besoin de :
✔️ Te connaître
✔️ T’apprécier
✔️ T’exprimer
Et quand je dis te connaître je parle de te déconditionner en profondeur. De tout ce que tu as entendu, de tout ce qu’on a essayé de te mettre dans la tête et de savoir exactement ce que ton énergie est venue faire sur cette terre.
Apprécier ça veut dire aimer, affectionner, estimer, goûter, mais aussi estimer, calculer, déterminer, évaluer, expertiser, mesurer, jauger, examiner, juger, peser. OUI on pratique le dictionnaire des synonymes par ici.
Te comprendre et te concevoir, discerner.
Savoir par exemple que c’est la même personne qui s’est levée à 5h30 du matin alors qu’elle faisait 100 kilos pour aller au crossfit pendant des mois et qui peut passer une journée gluée à son lit avec pour compagnie une boite de pizza et un ordinateur.
C’est la même personne qui peut passer une nuit à travailler sur un business avec coeur et courage, et se rouler dans la procrastination pendant une semaine parce que A QUOI BON !
Souvent, je ne fais pas ce que cette foutue MVDMM ferait.
Plus ça va plus je me dis que c’est ce que Dan Lok ferait (What Would Dan Lok Do, disponibles aux éditions Bon Chance).
Je me demande même plus ce que la meilleure version de moi même penserait ou ressentirait.
D’ailleurs tu sais quoi ? Je ne parle plus au conditionnel. Je ne lui parle plus. On est fâchés.
Je ne parle qu’au présent, y’a que lui qui a des choses intéressantes à dire.
Je suis la meilleure version de moi même.
J’en ai pas d’autre à dispo.
A prendre ou à laisser.
Ta personne : tu l’aimes ou tu la quittes.
La seule chose que je peux faire c’est connaître à fond ce moi-même et commencer à avancer avec.
[…] Voila, c’est tout pour cette fois, mais si tu veux j’ai abordé un autre message dérangeant des coachs et gourous en tous genre dans un autre article : Le principe foireux de « la meilleure version de toi même » […]
[…] j’ai même plus besoin de m’emmerder à chercher à montrer la meilleure version de moi même parce que je suis déjà cette meilleure version : la version la plus adaptée au moment présent […]